Retour aux sources de l'humanité
(Roman, 1ère partie)
Retour aux sources
de l’humanité…
Version du dimanche
12 août 2007
Préface
Ce roman d’aventure et d’anticipation m’a été inspiré entre autre des quelques voyages que j’ai eu la chance d’effectuer aux quatre coins du monde. L’histoire qui suit, bien que totalement fictive, propose au lecteur une réflexion sur l’origine de la vie sur terre.
Ainsi,
ces bolides de quelques centaines de mètres à plusieurs dizaines de kilomètres
de diamètre peuvent entraîner la disparition d’une espèce, la plus connue étant
celle des dinosaures il y a 65 millions d’années, mais pourquoi pas également
apporter la vie sur une planète, sous forme de micro-organisme primitif,
première pierre de l’édifice qu’est la vie.
Matthieu.
Zanderm
comparée à
|
Terre |
Zanderm |
|
Rayon |
|
|
|
Gravité |
9,81 m/s² |
10,1 m/s² |
|
Nombre de satellites |
(1) la Lune |
- |
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Durée de la journée |
24 h |
21 h 12 |
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Durée de l’année |
365,25 jours |
407,7 jours |
|
Composition de l’atmosphère |
78 % azote 21 % oxygène 1 % divers |
72 % azote 24 % oxygène 4 % argon |
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Ratio terres émergées / Océans |
78 % / 22 % |
99 % / 1 % (Après la catastrophe) |
|
Sommet le plus élevé |
Mt. Everest ( |
Mt. Belga ( |
|
Rang dans le système solaire / total planètes |
3 / 9 |
1 / 2 |
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Type d’étoile |
Naine jaune |
Naine jaune double |
|
Prologue
…Commencer à vous
narrer une aventure alors même que celle-ci va se terminer d’ici peu, probablement
de manière tragique pour moi, comme elle l’aura vraisemblablement été pour mon
coéquipier, peu de temps auparavant. Ainsi, si vous
espériez un récit avec une fin heureuse à la « hollywoodienne »,
comme on a coutume de les surnommer, vous risquez d’être déçus car vous avez choisi
le mauvais livre.
Ces qualités ou
défauts, ne m’auront pas empêchés de finir misérablement dans les conditions
que je vais maintenant vous décrire.
La scène est criante
de simplicité, je me trouve actuellement sur le pont en teck d’un
Me voici donc face à
deux choix sans perspectives d’avenir pour l’un comme pour l’autre :
Attendre de couler ou bien mourir de soif. Je vous avoue que la motivation me
manque pour vouloir tirer cela à pile ou face. De toute façon mes poches sont
vides.
Tiens, en parlant de
soleil, il va bientôt faire nuit. Enfin, la chaleur sera plus supportable. Le
temps s’est couvert : Les cirrus de cet après
Chapitre Premier
Il semble comme suspendu…
Par quelques câbles sortant…
D'un… d’un… Faux plafond !
De ce qui à bien l'air d'être… Un véhicule… on
dirait même que c’est…
...Une navette spatiale !
Oui... Et à y voir de plus prêt, c’est même un Bigle
II.
Je fronce douloureusement les sourcils. Cette
fois, je suis vraiment à coté de mes pompes !
Une odeur indescriptible mais tout du moins pestilentielle
exhale de cette vase verdâtre que j’aperçois maintenant et qui semble suinter
par une des lézardes de la verrière du cockpit. Le liquide boueux et peu
ragoûtant a déjà recouvert mes jambes et gagne maintenant ma taille, noyant par
la même occasion les instruments de navigation et une partie du tableau de bord.
Le sol de la cabine semble fortement incliné
vers l'avant. Et il faut que je tourne la tête non sans douleurs pour finalement
réaliser que l’engin s’est littéralement fiché à la verticale, ou presque, dans
le sol, tel un javelot.
Un …crash ? Nan, ça s’oublie pas ces trucs
la !
…Enfin…
Une ouverture à l'arrière de la navette laisse
passer quelques rayons de soleil, certains viennent se refléter dans le mobile se
balançant toujours au dessus de ma tête. Ces premiers sont parfois masqués par
ce qui semble être des feuillages, et procurent un éclairage intense malgré
l'absence de toute lumière artificielle dans la cabine.
Merde ! Finalement je crois que je me suis
bien crashé quel que part ! …Et en beauté ! ...Mais …où, quand
et comment ?!
Je pivote à nouveau ma tête vers l’avant de la
navette, non sans me déclencher une vive douleur aux niveaux des cervicales. Malgré
cela, je suis à peu près persuadé que mon état de santé n'est pas si préoccupant
que cela. Je vois maintenant à peu près clair, je peux tourner la tête, bouger
mes bras et mes jambes, même si je n’ai aucune envie de le faire dix fois de
suite pour voir si rien n’est cassé…
Bon maintenant la question à 100 balles : Qu’est-ce
que je fiche ici ?
Je tourne machinalement le regard sur ma droite.
Ah ! Je ne suis pas seul. Oui, c’est ça… Thomas… Murmurai-je.
Mon
coéquipier.
L’homme âgé d’une vingtaine d’années se tiens
avachis dans le siège passager à coté de moi.... Visiblement, il n'a pas l’air
non plus en grande forme.
Mince alors ! C'est quoi ce putain de merdier
?
Je le hèle doucement… Aucune réponse de sa part.
Peut-être…?
Je… Je… l'aurais tué ?
Mais non je ne pilo… enfin je sais pas… Moi !
Bon sang qui pilotait ? Moi ou lui ?
J’étais en état de choc. La confusion régnant
dans mon esprit me faisait tergiverser sur autant de réflexions stupides alors
que j’avais bien mieux à faire…Mais faire quoi ?
Bon, déjà l’observer ! Me dis-je.
Sa tête penchée en avant, le corps flasque, tout
juste retenu par sa ceinture de sécurité. Il semble bien n'avoir pas survécu à
l'accident…
L’accident…
Non, ce n'est pas possible, un Bigle II ? Je
n'ais jamais piloté cet engin sur
Mince... Pas possible, je dois rêver là !
Et en plus, génial ! On s'est carrément
paumés !
Soudain, je crois percevoir, puis, cette fois
j'entends bien un gémissement entremêlé d’un grognement, Thomas fini par
réveiller. Il gémit comme un vieil ours en hibernation que l'on aurait dérangé,
le visage grimaçant.
Ou ah... Aie, hem… Bein mince alors ! ...Quel
bordel, la vache ! On est encore entier ?
…Tu parles, on a un bol monstre et une navette à
plusieurs millions complètement bousillée.
- Thomas, heu ça va, dis, vieux ? Dis… Heu…
te rappelles-tu comment on… Enfin… Qu’est ce que l’on fous ici bordel ?
Il se tourne vers moi, me dévisageant avec un regard
d’ahuri, tout en haussant les épaules.
-Ouh, t’as une sale tête dis donc ! …J'en
sais trop rien, de la chance et un bon pilote, sans toi, je sais pas où nous en
serions. Certainement au fond de l'eau ou en chair à pâté.
Je suis interloqué. Le regardant de travers et
fronçant les sourcils je lui réponds :
-Heu, il faut que tu m'expliques là...
-Tu... tu ne te souviens vraiment de rien ?
Dis-t-il surpris. Monsieur joue l'amnésique ? Ou le faux modeste ?
N'ayant aucune envie de plaisanter dans cette
situation je lui réponds abruptement :
Arrêtes, fait pas chier, c'est pas le moment, ça
me fous la trouille, je comprends plus rien là !
- OK, ok ça vas ! Bein,
heu… On
a eu un problème dans le Conquerror… Puis on s'est échappé en navette, on a atterrit…
Brutalement…Je sais que l’on se trouve sur je ne sais quelle planète et ça
j'avoue que je ne sais plus trop comment.
-Quoi ? Que… quoi… Hein ? Fis-je le regard subjugué.
-Franchement je ne vois plus trop les détails, et
surtout pourquoi on à atterrit dans cette forêt, ni pourquoi ça à pété la haut.
Je suis de plus en plus intrigué. Mais je me
rends compte que le coup que j’ai reçu à la tête a dû vraiment être violent.
-Pété ? Comment ça ?
T'as vraiment aucun souvenirs ?
-Non... Des flash, voila tout, je pense que je
me suis bien cogné la tête... ça va sûrement me revenir. Tu sais, les chocs
post-traumatiques… Enfin, un truc du genre…
- Tu m’étonnes, tu as un bel hématome, je
comprends mieux maintenant !
Je regardais machinalement autour de moi à la
recherche d'indices qui pourrait compléter les dires de mon ami.
- Je pense que... Attends ! Fis-je tout en
allongeant le bras pour sortir de la vase quelques feuilles de papier sur
lesquelles des photos manifestement prises par un satellite ou une navette
montrait des archipels, sur chaque feuille, une des îles étant cerclée au stylo
à bille rouge.
Thomas leva des yeux ronds vers le faux plafond
gondolé sous la violence de l'impact, passa la main gauche dans ses cheveux
noirs et répondit :
-Nan... C’est pas ça, je crois plutôt que... Attends
deux secondes... Il lève les yeux à nouveau… Oui ! On avait repéré un site
d'atterrissage... Et...On ne connaît pas cette planète. En fait on est
paumé ! Enfin, je veux dire que j’sais pas où on est. Enfin je ce que je
veux dire c’est que on a du se poser la sans savoir ou on est...Où la planète
se trouve… Personne n’est au courant ! Enfin, eu, l’air est respirable, on
à fait une analyse, enfin je crois…
Visiblement, Thomas semblait lui aussi souffrir
de quelques difficultés pour organier ses pensées…
-Bon... Fis-je soupirant.
Thomas entreprit d'évacuer avec la paume de ses
mains la fine couche de vase qui recouvrait le tableau de bord tribord devant
lui. Aucun voyant ou indicateur ne fonctionnait. Pas un seul moniteur n’était sous
tension.
Du courant nulle part…
-Tout le bazar à du griller quand on s'est planté.
Hasarda Thomas.
D’un geste lent, je défis ma ceinture de
sécurité et, aux prix de nombreux efforts, je parvins à m'extirper de cette boue
visqueuse qui continuait peu à peu à remplir l’habitacle. L’incroyable effet
ventouse de cette substance ne me facilitait pas la tâche.
J'entrepris d'escalader le plancher vertical ;
un assemblage constitué de grilles en acier galvanisé d’une quarantaine de centimètres
de coté chacune. Parvenant à glisser mes doigts entres les lamelles
métalliques, j'arrive sans trop de difficultés au trois quarts de la hauteur, et
défais un de des panneau latéral ouvrant sur un compartiment renfermant un boîtier
en bakélite noir d’où partent six câble de forte section et dans lequel vient
s’enficher latéralement un gros levier. C’est le coupe-circuit principal de
l’installation et les batteries.
…Peine perdue !
Après un rapide coup d’oeil, le constat est sans
appel. Sous la violence du choc, la barre de fixation d'une paire de batteries
située au plus haut du compartiment a cédée. Les deux batteries rectangulaires au
lithium ions polymérisées de
Pendant ce temps, Thomas aura trouvé tout près
de lui son sac à dos contenant divers objets utiles à une expédition forcée,
tel du matériel d’escalade, des vêtements chauds et surtout des provisions lyophilisées
pour plusieurs jours. Il trouve également dans mon sac ce qu'il semble être une
sorte d'organiseur personnel sans marque ou symboles à sa surface. Il n'y a pas
de clavier, seul au centre un cercle gris foncé de
Hum… Il ne s'allume pas. Il a clignoté un bref
instant et puis plus rien. Les piles doivent être nases.
Je me retourne et lui répond :
- Aucune idée; c'était dans mon sac ?
- Yep ! Me répondit-il en le rangeant à nouveau dans ce
dernier.
Tiens, il y a aussi le PC portable, mais il n’a
pas apprécié notre atterrissage, lança Thomas sur un ton légèrement sarcastique
tout en me montrant l’écran de l’ordinateur littéralement fendu en deux.
- Mince, c’était pourtant du solide ! Bon,
on va le laisser dans la navette, ça ne sert à rien de s’encombrer d’un truc
qui ne marche pas.
- Ouais, ouais… Ah tiens j’y pense ! Il y a
aussi l’émetteur ! Je vais voir si il marche encore.
Thomas s’approche du cockpit et présente
l’appareil face la baie vitrée de manière à lui offrir le maximum de vue vers
le ciel. Il allume le boîtier qui affiche au bout de quelques secondes un message
disant qu’il est en train de scruter automatiquement ses canaux de
réception ; puis au bout d'une minute il émet un bip aigu tout en
affichant un message clignotant sur le petit écran à cristaux liquides :
« Aucun canal de communication actif. Aucune
liaison bas/haut débit ne peut être réalisée sur bande étroite, ou à balayage
de phase – besoin vue du ciel dégagé »
- Ok bon, bein, pas de bol, il y a trop d’arbres !
- Hé bien partons d’ici ! Lançais-je, lassé
par cette odeur nauséabonde et la situation scabreuse dans laquelle nous
sommes. Je suis déjà agrippé d'une main au sol et de l'autre à la poignée
d'ouverture manuelle de la porte latérale. J'actionne la commande et appuie en
même temps sur un bouton rouge d’ouverture caché sous un couvercle sellé.
Thomas rassemble les documents froissés et à
demis noyés dans la soupe des marais, la plupart sont illisible. Il les rangent
quand même dans son sac, puis entreprends de me rejoindre tandis que j’observe
attentivement les environs, guettant un éventuel danger. Me retournant un
moment, mon regard croise le placard de rangement ou est installée la balise de
détresse. J’ouvre le panneau de commande et presse le bouton marqué
« Test ». Au bout de quelques secondes, un témoin vert s’allume et
clignote lentement durant quelques secondes, puis s’évanouit, témoignant du bon
état de la balise. Je referme le placard ; inutile de la déclencher tant
que nous n’en savons pas plus sur les éventuels habitants de notre monde.
Je sors à nouveau la tête par la porte. Le
chevelu de la forêt est dense, celle-ci, de type tropicale humide me fait songer
qu’un marais tel que celui-ci si l’on peut le comparer à ceux que l’on trouve chez
nous, n’y a pas sa place ici.
Les rayons du soleil parviennent suffisamment à
percer la voûte de chlorophylle pour me permettre de distinguer les reliefs du
terrain sur 150m. Tout parait calme, la voie est libre.
Je me laisse glisser le long de la coque blanche
de la navette éraflant au passage mon jean sur le relief saillant d’une trappe
de réservoir.
-Fais gaffe Thom, ça glisse ! Dis-je en me
rattrapant de justesse sur un des nombreux troncs d’arbres formant une sorte de
pont jusqu’à la berge. Parfait !
L’idée de replonger les pieds dans cette boue ne m’enchantais guère. Thomas me rejoint quelques instants plus tard atterrissant sur un talus au sec, quelque part dans cette forêt qui semble gigantesque.
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